Que ce soit en France ou aux Etats
Unis, les académies du cinéma ont récompensé cette année des films ambitieux à
portée sociale sur des sujets d'actualité brûlants évitant toute caricature et
finalement peu traités au cinéma. Qu'il s'agisse des difficultés d'intégration
rencontrées chez les femmes d'origine maghrébine à travers deux générations
différentes dans Fatima ou du tabou
au sein de l'église catholique concernant les prêtres pédophiles dans Spotlight,
il semblerait que ce soit une victoire qui s'amorce pour le cinéma engagé,
rappelant la période des années 70 où des films porteurs de sens tels que Pain et chocolat ou Les hommes du président n'en étaient pas moins appréciés du public.
Et c'est plutôt une bonne nouvelle après avoir été repu tous ces derniers temps
de films à caractère lisse et dénués d'ambition ne répondant qu'aux seuls
critères de la consommation immédiate. Le cinéma c'est aussi cela, les votants
des académies ayant cette mission auprès du public, et ce malgré comme toujours
d'incompréhensibles absents qui auraient eux aussi mérité leur place comme aux
Césars L'ombre des femmes, le beau
film de Philippe Garrel avec Clotilde Courau et Stanislas Merhar.
Fatima de Philippe Faucon (2015)
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