Il y a des films comme celui-ci où durant la projection un frisson vous parcourt l'échine pour finir au bord des larmes. L'amour des acteurs et l'amour tout court y débordent par tous les pores de l'écran. Le scénario est magnifique, on dirait qu'il est adapté d'un grand roman, et la mise en scène dans le décor du théâtre subtilement agencée de chassés croisés entre réalité et fiction, entre côté cour et côté jardin. Ingmar Bergman n'est pas loin. Certains ont accusé le film d'être académique... Quelle grossière erreur ! C'était tout ignorer du sens de l'épure du cinéaste, de sa sobriété et de sa retenue lorsque le sujet l'exige. Qui traite des blessures de l'Occupation et de cette infamie infligée aux Français ne peut que poser un regard sans fioritures. Quand Roman Polanski tourne Le pianiste, il pose un même regard. Le dernier métroest un chef d'œuvre que le temps ne peut altérer, un aboutissement dans l'œuvre de son auteur. Un livre suffirait à peine pour y évoquer le nombre de thèmes abordés. Catherine Deneuve, filmée comme une déesse, y trouve l'un de ses meilleurs rôles et Gérard Depardieu, d'une exemplaire retenue, est grand. Il y eut Jean Renoir, il y eut Jacques Becker et il y eut François Truffaut.
dimanche 25 avril 2021
Un chef d'oeuvre : Le dernier métro (1980)
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