dimanche 9 août 2020

Ennio Morricone (1928-2020)

Je devais être en CM 2 lorsque je vis passer à la récré un disque vinyle qui m'intriguait : Le 33 T des bandes originales de deux films dont j'ignorais tout : Per un pugno di dollari et Per qualche dollaro in più



Au vu de l'émotion et du succès procurés par cet album qui passait de mains en mains depuis plusieurs semaines, je réservai mon tour pour l'emprunter. Le jour J, le précieux sésame arrivé à destination je restai fasciné par les dessins sur la pochette, notamment celui d'un acteur dont j'ignorais également tout, Clint Eastwood. À 17 heures pétantes je filai à la maison pour poser le disque sur la platine des parents qui ne savaient rien non plus du compositeur. Les sons qui en sortirent me saisirent dès le premier instant. Guitares, sifflets, voix, guimbardes, carillons, violons rompaient avec les autres bandes originales que j'avais entendues. Le disque passa en boucle dans la maison pendant 8 jours avant que je ne le rende, à regrets, à son propriétaire. 




Un nouveau monde s'ouvrait où la musique d'Ennio Morricone allait faire naître de premières images en moi ainsi que le désir de filmer. Il en fut de même avec une grande partie des albums du compositeur que j'achetai au fur et à mesure, constituant à ce jour une collection de plus de 300 bandes originales de Morricone sur les 500 qu'il a composées. Il est impossible de résumer la carrière de l'artiste en quelques titres. Des films parfois totalement inconnus recèlent de véritables perles musicales. Avec Ennio Morricone la musique de film entra dans une ère où elle pouvait s'écouter séparément de l'œuvre cinématographique comme on pouvait écouter Verdi, les Pink Floyd ou Pat Metheny. Écouter des musiques de films aujourd'hui est aussi courant que d'écouter n'importe quel autre genre d'album. Morricone a été à l'origine de l'immense popularité de cet art à part entière.

 

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