samedi 1 août 2020

Alan Parker (1944-2020)

Son empreinte visuelle a marqué mon inspiration depuis ma vision de The Wall en 1982. Film splendide, d'une force émotionnelle incroyable et qui réussissait ce mariage entre les images et la musique des Pink Floyd pour en faire une sorte de film-album. La même année, le méconnu Shoot the moon avec Albert Finney et Diane Keaton renforça mon admiration pour le fameux réalisateur de Midnight express et de Fame.  L'utilisation de l'espace, des cadrages et de la lumière apportait une dimension supplémentaire aux jeu des acteurs dans cette déchirante histoire de séparation. Birdy (1984), Angel heart (1987), Mississipi burning (1988), aux sujets brûlants, alliaient le cinéma de genre avec le film d'auteur ce qui m'a toujours semblé l'une des meilleures lignes à adopter. Si ses derniers films déçurent, l'adaptation cinématographique de la comédie musicale Evita (1996) n'en comportait pas moins de grands moments de cinéma avec une étonnante Madonna dans le rôle titre. Alan Parker ne tournait plus depuis de nombreuses années après l'échec injuste de La vie de David Gale en 2003. Retiré des plateaux, enseignant le cinéma aux nouvelles générations, le réalisateur resta marqué par son expérience douloureuse à Hollywood. Les choix courageux qu'il fit avec certains films (sa vision sans concession de l'exclusion sociale dans Les cendres d'Angela, 1999) l'éloignèrent du public. Le silence qui s'ensuivit fit oublier qu'il compta parmi l'un des cinéastes majeurs des dernières décennies.




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