samedi 13 novembre 2021

Derrière la porte

Derrière la porte est un court-métrage de 10 minutes que je viens de tourner, écrit par la romancière Marie-Christine Point. Il y est question de quête d'identité quand on a été une enfant abandonnée et que vient le moment de rencontrer sa génitrice. Le film se concentre sur cet instant fragile et terrifiant où l'on se décide enfin d'aller sonner à la porte. 

 

L’actrice Ségolène Point est venue me voir un jour avec l’idée d’un court-métrage qui se passerait entièrement devant une porte. Mais elle ignorait la raison de cette situation. Après en avoir parlé à sa mère, la romancière Marie-Christine Point, celle-ci est revenue deux jours plus tard avec un texte qui exposait les raisons pour lesquelles le personnage pouvait se retrouver dans cette situation d’attente. Le texte était bouleversant. Très curieusement il évoquait, sans que je ne sache rien par avance, une situation que j’avais personnellement vécue. J’ai tout de suite dit : « On fait le film ».

 

Après avoir peaufiné le scénario en utilisant le texte en voix off, Derrière la porte s’est tourné en quelques heures à Damgan dans le Morbihan le mardi 28 septembre 2021. Le montage s’est enchaîné rapidement et je peux dire aujourd’hui que c’est l’un des meilleurs courts-métrages que j’ai réalisé. Ce film qui est un peu comme une nouvelle sera projeté dans les salles comme antan en première partie du long-métrage De l'autre côté du mur de Tiburce.



DERRIÈRE LA PORTE

Avec : Ségolène Point

Texte : Madeleine Point

Scénario et réalisation : Bruno François-Boucher

Images et montage : Christian Baudu

Musique : Peder B. Helland « Frozen in time »

Enregistrement voix : François Le Roux

Durée : 11 minutes

Production : Bon Voyage Films PR

© 2021


Avant-Première le jeudi 25 novembre 2021 à 19h30 à La Péniche Cinéma- 75019 Paris





vendredi 12 novembre 2021

Cry Macho (2021) de et avec Clint Eastwood

Un film simple et beau. Tout commence par de superbes plans en cinémascope sur des paysages et des chevaux. Puis la silhouette d'un homme au volant d'une voiture. D'abord la main qui passe une vitesse puis les yeux dans le rétroviseur. La voiture s'arrête, un pied descend et la silhouette de l'homme apparaît, coiffé d'un Stetson. C'est le patron. Clint imprime sa légende au delà du temps. Je n'en dirai pas davantage, il faut voir le film. C'est plus d'une fois bouleversant, comme un poème sur la vie et la vieillesse, un hommage à mère nature, aux animaux et à tant de choses qui traversent les existences, destins brisés ou en devenir. Western nostalgique qui ne dit pas son nom, le film est comme un vieux juke-box égrenant une chanson de Johnny Cash, un drive-in abandonné au milieu de nulle part dont les lumières parviennent encore jusqu'à nous. Un film qui parle d'amour, fait du bien, et qui exprime tout un pan de la sensibilité de l'un des derniers géants. Une œuvre testamentaire qui touche de par son ton de balade automnale, un film de coeur, sans cynisme, ou un coq occupe pour la première fois dans un film une place de choix.


© 2021 Warner Bros