Réservé sur Joker, certes impressionnant, porté par la belle composition de Joachim Phoenix. Sombre, dérangeant (on pense à Taxi driver et à American nightmare version Gotham city), les origines du Joker ont un accent de tragédie grecque. Et en hissant le personnage de héros négatif au premier plan, c'est aussi toute la désespérance du monde qui remonte à la surface. On aura aucun mal à y reconnaître les préoccupations qui nous traversent en ces temps de fragmentations sociales. Le jury de Venise y a certainement été sensible en décernant au film le prestigieux Lion d'Or.
Dommage cependant que certains effets trop appuyés (bande musicale qui compense parfois plus qu'elle ne suggère, moments de violence exacerbés à la limite du gore) ne viennent alourdir la réalisation dont les promesses ne sont pas toujours tenues. On est maintenu en haleine sans être non plus totalement surpris, le film manquant de rebondissements et de développements psychologiques qui auraient évité à certaines scènes de couper court. Chacun en jugera par lui-même. Âmes sensibles et enfants s'abstenir.
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