Dans certains quartiers, c’est très net, le
bourdonnement motorisé a soudain disparu. Certaines rues sont désertes comme au
mois d’aout et le changement est radical. On peut entendre le souffle du vent
dans les arbres, le bruit des pas sur la chaussée et toutes sortes de sons
inhabituels. L’ingénieur du son à la recherche d’une ambiance idéale, originale
dans une grande agglomération, doit être comblé. C’est toute la redécouverte
d’une vie parallèle qui se dessine aujourd’hui et, toutes fenêtres ouvertes, le
bruissement des feuilles et un silence apaisant réapparaît. On se croirait dans
une petite ville de province, en ces territoires où tout semble immobile, comme
au temps jadis. L’initiative de la Mairie de Paris permet, au-delà de l’aspect
symbolique lié à la pollution, de prendre conscience de cette magie qu’est
l’écoute véritable, éclairant nos esprits embués par tant de mouvement et de
bruits auxquels nous nous sommes accoutumés depuis longtemps déjà. Le tic-tac
des pendules et du temps qui passe renaît pour quelques heures, parenthèse
enchantée pour mieux nous rappeler à une attention vis à vis de notre
environnement. C’est une sorte de jour férié qui lui est dédié.
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