World War Z est un film
cauchemardesque à prendre au second degré et qui dépasse de loin tout ce qu’on
avait vu dans le genre. Des zombies y dévastent la Terre et, à côté, La guerre des mondes ou Mad Max font figure de courts-métrages
fauchés. Les moyens déployés sont incroyables et il faut louer la réalisation
assez impressionnante de Marc Foster qui hantera mes nuits de cauchemars pour
un bout de temps. C’est L’enfer de
Dante revisité par un Hollywood en pleine forme avec ce blockbuster plutôt
habile, surtout après le très décevant After
earth. Si le monde devait subir autant de désastres que dans World War Z, je n’imagine pas plus
épouvantable. Tout y passe : les pays ravagés par des hordes de créatures
hurlantes plus hideuses les unes que les autres, la survie devenue impossible,
les séquences-choc les plus démentes imaginées par les scénaristes.
Brad Pitt dans "World War Z"
Il
est loin le temps où les zombies faisaient le bonheur des films carton pâte de
série Z, ici c’est La nuit des
morts-vivants ou Evil dead
revisités par un fils spirituel de Spielberg qui dépasse son maître. L’habileté
du récit, haletant, réside dans sa solide construction adaptée du roman de Max
Brooks (auteur du célèbre « Guide de survie en territoire zombie »)
et qui s’emploie à donner beaucoup de crédibilité à un sujet plus
qu’improbable : le monde assailli par une mystérieuse épidémie qui
transforme les gens en morts-vivants, ceux-ci se reproduisant à la vitesse d’un
gigantesque torrent de boue. Brad Pitt fait plus fort que les super-héros à la
Bruce Willis ou à la Gérald Butler (tout de même très risible dans La chute de la maison blanche), en
apportant ici une étonnante conviction à son personnage de sauveur dont nous
suivons les péripéties avec beaucoup d’émotion. Il
est sûr que l’acteur est très loin de Babel
ou de Cogan, mais il montre l'étendue
de son registre et prouve une nouvelle fois sa très grande popularité. Le
mythe des zombies est désormais dépassé avec ce film qui réserve des surprises
de taille, les séquences de l’invasion de Jérusalem ou celle de la panique à
bord du Boeing valant à elles seules le déplacement. Adieux films tranquilles
qui apaisaient nos soirées, celui-ci nous précipite dans le ventre de l’horreur
avant l’antidote finale, court moment de répit avant semble-t-il un deuxième
volet. C’est très fou et assez gonflé pour qu’on y fasse le détour. Amenez-y
vos ados, ils vont adorer !
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